Guillaume Henry
Très jeune, la mode s’impose à lui à grands renforts d’esquisses et de dessins. Il intègre les Beaux-Arts de Troyes, puis enchaîne à Paris à l’école d’arts appliqués Duperré et l’Institut français de la mode, dont il sort diplômé en 2001. Lors de son premier stage chez Givenchy, il séduit, au point qu’on le garde trois ans. Après trois autres années passées auprès de Serge Cajfinger chez Paule Ka, il est engagé par la maison Carven pour renouveler l’image de cette belle endormie. Le monde de la mode, à commencer par la presse, s’enthousiasme immédiatement pour sa première collection, d’une élégante simplicité, d’une fraîcheur chic et pratique à la fois. Guillaume Henry est aujourd’hui à la tête de la maison Patou, qu’il réveille en offrant une nouvelle dimension affective à la garde-robe féminine.
‘J’ai fait la connaissance de G2V avec Henri Sebaoun lorsque j’étais chez Carven. Selon moi, concevoir un espace de vente, c’est une aventure humaine. On doit se poser la question de savoir dans quel état d’esprit on veut mettre les personnes qui investiront le lieu : qu’elles se sentent à l’aise, surprises, impressionnées… Et puis il y a l’environnement : dans quelle ville je suis, dans quel quartier, quel est mon univers concurrentiel… Tous ces postulats de départ, je les assimile et G2V les réalise exactement selon ma vision. On me dit parfois psychorigide mais selon moi, je suis juste méticuleux ; je sais ce que je veux et où je sou-haite arriver. Lorsque je demande « des juxtapositions de matières et des volumes gourmands » ou « du bleu dans du rose », ils comprennent mon langage. De fait, j’ai confié à G2V la rénovation de ma petite « cabane » – comme je l’appelle – à 100 kilomètres de Paris. C’est une maison de village modeste qui était en très mauvais état. À l’intérieur, j’ai voulu que certains éléments neufs révèlent la patine du temps, témoignent de leur usage. C’est pourquoi, par exemple, je n’ai pas souhaité que le plan en marbre soit imperméabilisé. Qu’un verre de vin laisse une trace indélébile me plaît. Julie de G2V m’a chaperonné et je crois que ce chantier l’a amusé. Elle s’est investie comme si c’était pour elle.’